Un pas au delà du rideau de fer

 

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Notre cousine, Odette Le Bihan, avait épousé un lorrain, Alphonse Kneib. Professeur d'allemand, il est a été muté à Brest en 1957 (ou à peu près) et m'a donné une lettre d'une étudiante allemande, Kristina Herzberg, qui cherchait un correspondant français.

Ce fut le début d'un long échange de lettres.

 

Elle habitait initialement dans la banlieur de Leipzig, puis Eisenach, où a mère s'était remariée; elle portait désormais le patronyme Dabbert.

Le voyage au delà du rideau de fer

Ayant été admis à PC  je me suis payé un voyage à Eisenach pednant l'été 1964.

Le périple était simple.

Au début c'était le trajet Brest-Berleburg avec des arrêts supplémentaires à Sarrebruck pour revoir la famille Schneider (ou ce qu'il en restait) et à Mannheim pour revoir Wolfgang, le correspondant de Patrick, et rencontrer sa famille, un arrêt prolongé à Francfort avant de rejoindre Berleburg. A l'occasion du retour juqu'à Marburg une rencontre avec Inge Schneider, qui était à l'école d'infirmières. Il fallait ensuite remonter vers Kassel pour rejoindre Eisenach.  

En 1964 pour aller en RDA il fallait avoir organisé son voyage par l'intermédiaire de la société Transtours et payé à l'avance les frais de logement (petit-déjeuner compris). A la frontière il fallait changer de l'argent pour récupérer des MDN, la monnaie locale, et, à l'arrivée, aller déclarer sa présence à la police. Le reste était libre. 

Point important : le voyage de retour n'était pas compris dans les prestations de Transtours; il fallait s'en occuper sur place.

La rencontre avec Kristina était prévue dans la gare de Eisenach.

Dè la première seconde, grand éclat de rire. Malgré la brièveté des séjours à Berleburg, j'avais acquis un peu du dialecte du Sauerland; le dialecte de Thuringe était sensiblement différent. 

 

Eisenach est réputé pour son château (la Wartburg) où on voit la pièce, où Luther a jeté son encrier à la face du diable. Le guide précisait bien, que la tache sur le mur était refaite régulièrement.

 

Il y avait aussi la maison natale de Luther et surtout celle de Bach avec son musée et un guide qui jouait des instruments du musée.

Ce qui m'avat le plus illmpressionné c'était cette gorge étroite au milieu d'un champ "la Drachenschlucht", qui s'étendait sur une grand longueur. Aujourd'hui le fond de la gorge est plus régulier, qu'en 1964.

Nous avons fait des excursions aux environs mais il y avait en 1964 une présence russe relativement importante

Le retour et la fin

Si l'essentiel du séjour était payé d'avance  (j'ai testé une fois le "grand" petit-déjeuner que j'avais payé; il m'a fallu une heure pour le finir et je me suis contenté ensuite du "petit"), il a bien fallu acheter le billet de retour. 

Je ne sais plus, si j'ai acheté le billet jusqu'à Brest ou seulement jusquà Kassel mais la discussion avec l'employé a été particulièrement difficile. Il ne voulait pas délivrer de billet. C'était après la construction du mur.

 

Les échanges par courrier avec Kristina sont devenus ensuite moins fréquents.

Le mur est tombé et elle a perdu son poste d'institutrice (comme me l'a dit un collègue de Dyckerhoff = tous des agents de la Stasi).

 

Elle est venue en France une première fois du côté de Metz puis à Paris.

C'était il y a une vingtaine d'années.

 

Nous nous sommes retrouvés sous l'Arche de la Défence. Elle a quitté son grouep pour participer au repas anneul du corps enseignant du Lycée Privé Saint Genevière de Versailles. L'atmosphère décontractée l'a profondément surprise ("gelassen"). Après une visite rapide du château de Versailles et un passage éclair à La Celle Saint Cloud, elle a retrouvé son groupe; fin de l'histoire.

En fait cela se retrouve dans de très nombresues situations, où deux vies se croisent à un certain moment, qui peut être long, puis se séparent avant de se retrouver, souvent par hasard) pour une courte durée. On commence par des banalités mais très vite on épuise le stock et on se sépare à nouveau. Il en sera peut-être question dans d'autres pages.