Préludes

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Il y a dans les placards des quantités importantes de photos, de films, de cartes postales ou de lettres. faute de fil directeur, tout cela finira à la poubelle, comme les nombreuses photos conservés par grand mère, où on ne sait plus donner un nom sur un visage. Cette page permet de réaliser un fil directeur pour aider éventuellement à s'y retrouver.

La difficulté est curieusement de mettre la main sur ces photos. Un peu de ménage est nécessaire.

Les voyages en famille

très tôt nous sommes partis en famille explorer la France, puis une partie de l'Europe la plus proche.

Dès 1950 il y a eu un premier voyage en direction de Toulon via les Alpes pour revoir la famille Bellon-Serre, les amis des grands parents. 

L'année suivante ce fut avec Mémé Le Lann vers Lourdes et Barcelone.

Puis il y a eu Paris avec comme point de fixation l'Hôtel Duquesne.

Reprise des voyages au début des années 60: les Alpes et l'Italie du nord, La péninsule italienne jusqu'en Sicile, l'Espagne jusqu'à Séville, le nord de l'Espagne et le Portugal jusqu'à Lisbonne. Il reste un grand nombre de films en super 8, qu'il faudrait mettre sur un disque dur. Il doit y avoir aussi des affiches, des dépliants touristiques..

Les premiers voyages en Allemagne

Entretemps Alphonse Kneib m'avait donné l'adresse d'une jeune correspondante allemande, qui habitait Eisenach, alors en DDR : Kristina. 

Par ailleurs un professeur du Lycée de Berlebourg , petite ville située au nord de Francfort avait fait des recherches sur l'ancienne famille régnante : Sayn-Wittgenstein. Il avait découvert, que l'un des membres de la famille, installé à Moscou, avait eu une liaison  avec une bretonne, Rosalie Léon. 

Il est alors remonté jusqu'au château construit pour elle au Relecq Kerhuon, près de Brest. Ce château est d'ailleurs toujours appelé "le prince russe".

Le professeur, M. Neweling, souhaitait organiser des rencontres entre ses élèves et des élèves du lycée local mais il n'y en avait pas. Ce fut donc avec le Lycée de Kerichen à Brest, que les contacts ont été organisés. 

Il y a eu un premier voyage en fin d'année 1960 puis un échange l'été 1961.

Le clou de ce second voyage fut le goûter organisé par la princesse de Sayn-Wittgentein dans la petite maison appelée "le pavillon", située dans le parc du château. 

Malheureusement l'intérêt côté français n'était très marqué. Il n'y eu pas de 3ème voyage.

Pour mémoire ces voyages étaient épuisants : voyage de nuit de Brest à Paris (9 heures). Changement de gare à Paris pour prendre un Paris-Francfort. Changement de train pour rejoindre Marburg; un autre pour Laasphe, d'où partait le TER local (le Bahnbus). La région  de Berlebourg, le Sauerland, est d'ailleurs restée une zone très boisée, difficile d'accès et relativement inhospitalière, comme son nom le laisse ressortir.

Les deux voyages suivants

En 1964, après avoir obtenu les résultats des concours, je me suis payé un voyage de plusieurs semaines en Allemagne : Berlebourg d'abord puis Eisenach ensuite.

une première étape à Sarrebruck, où s'était installé Mme Schneider après son divorce. Puis une étape à Mannheim pour rencontrer la famille de Wolfgang, le correspondant de Patrick, Heidelberg et enfin Francfort. De là Marburg puis enfin Berlebourg. Malheureusement les anciens collègues ont pour la plupart disparu.

Poursuite du périple jusqu'à Kassel et arrivé en DDR.

Le séjour avait été organisé par l'agence Transtours, seule habilitée, à l'époque, à organiser des voyages dans les pays de l'Est. J'étais logé au Parkhotel, près de la gare. 

Kristina habitait un peu plus loin avec sa mère et son beau-père;

Je me souviens de son fou-rire devant mon accent du Sauerland.

Nous avons parcouru la ville et ses environs : le château de la Wartburg, où l'on repeint régulièrement la tâche laissée sur le mur par l'encrier, que Luther avait jeté en direction du diable, la maison de Bach avec ses nombreux instruments de musique.

En 1965 direction Berlin. Encore un voyage très fatiguant; Le train au départ de Paris allait jusqu'à Moscou. Long arrêt à la frontière entre les deux Allemagnes. Cette fois-ci pas d'organisation préalable. Le bureau touristique de la gare me trouve une chambre chez l'habitant. Je fais le tour de Berlin-Ouest, notamment le château de Charlottenbourg en pleine rénovation. Mais l'essentiel du temps je suis côté Est. Il y a les musées bien sûr, les avenues comme Unter der Linden, les places comme Gendarmenmarkt et Alexanderplatz....

Un moment de frayeur: deux jeunes me demandant de leur acheter du chocolat au magasin pour touristes situé alors près de la gare centrale de la Friedrichstrasse.

une surprise : voulant acheter un gâteau et boire un chocolat dans une Konditorei de Berlin-Est, la serveuse insiste pour me servir à table, quand les autres consommateurs doivent porter eux-mêmes ce, qu'ils ont commandé.

D'ailleurs, où sont passés les livres de poche achetés sur l'Alex.

Le retour fut pénible. Arrêt à Cologne pour voir la Cathédrale et retour sur Paris par le Train  de nuit. Rentrée à Brest en ayant récupéré à Rennes un autorail bondé; je dormais debout et me suis écroulé, mort de fatigue.

De ces deux voyages il doit rester également beaucoup de photos et quelques films mais en fait il y en a peu.