10 rue Vauquelin

 

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PC a deux particularités : son implantation et son cursus étalé sur 4 années. Les deux ont été sujets à de multiples modifications. Le cursus décrit dans la page précédente est celui des années 1964-1968. Son implantation au 10 rue Vauquelin est aussi celle que nous avons connue pendant cette période.

A l'origine

Il est difficile de retrouver l'emplacement sur le plan de 1850 même si on distingue la rue Lhomond, autrefois rue des Postes.

L'école a été construite sur une parcelle située entre la rue Rataud et la rue Vauquelin.

Sur la carte de 1882 elle ne figure pas encore; par contre on voit nettement le projet de création d'une voie nouvelle en bordure de l'Ecole Normale Supérieure.

Cette voie a été construite plus tard; c'est aujourd'hui la rue Brossolette, du moins en partie. En fait elle n'a pas été prolongée au delà de l'école normale et le bas de la rue a également été modifié. Par contre, lors de sa reconstruction en 1932,  l'école a été amputée d'une partie non négligeable de la surface initiale.

 

Peu après notre arrivée il y a eu de grands travaux avec la construction de 3 petits amphithéatres, un pour chacune des 3 premières années, et un grand amphithéatre pour accueillir les 4 promotions. D'autres bâtiments avaient été construits entre-temps. apparemment il y a eu beaucoup de modifications . 

Aujourd'hui c'est encore en chantier (en chantier pharaonique d'après la

presse) et les 4 amphithéatres ont disparu pour céder le place à une sortie de spirale. Les agrandisements intervenus entre-temps ont été repris. Curieusement la Mairie de Paris a mis en réserve la partie la plus ancienne (cela ne semble plus être le cas). L'entrée ne se fera d'ailleurs plus par la rue vauquelin mais par la rue Brossolette. 

La ville de Paris est toujours propriétaire de l'école

L'école a été créée en 1882 par la Ville de Paris. L'agent comptable devait se rendre régulièrement dans les bureaux de l'Hôtel de Ville pour récupérer l'argent nécessaire au fonctionnement de l'école.

Comme c'était la seule école supérieure, c'est le gestionnaire des écoles primaires qui gérait aussi l'école.

Le personnel devait être composé essentiellement d'agents municipaux; la plupart d'entre eux habitaient le dernier étage des bâtiments de 1932, du moins en partie, jusqu'à la construction d'un étage supplémentaire.

 

A droite de l'entrée il y a le bâtiment de la Direction avec des bureaux au rez de chaussée, l'appartement du Directeur de l'école au 1er et celui du Directeur des études au second. L'étage suivant était partagé entre le surveillant général et l'agent comptable, qui disposaient également de chambres au dessus.

Qu'en est-il aujourd'hui?

 

J'ai cru comprendre que la Mairie de Paris souhaiter faire évoluer le statut de l'école, qui a déjà changé depuis 1968.

Pourtant le nom d'orgine est bien clair : Ecole Municipale; faudra-t-il l'effacer?

Qui se souvient encore du liquéfacteur?

Installé dans la cour, cet appareil, du moins au début, liquéfiait l'air de Paris. L'argent récupéré par la vente des bouteilles d'air liquide participait au financement des investissements de l'école.

Le quartier Mouffetard

Il m'est arrivé à plusieurs reprises de rester à l'école après la fin des travaux pratiques. Je dinais alors chez Jean Bévin, parfois chez l'un des agents techniques ou dans un restaurant de la rue Mouffetard. En fait ce n'était plus la Montagne Sainte Geneviève mais un quartier très populaire. 

Sur la carte de 1882 on retrouve la Bièvre, qui coulait alors à l'air libre. Il a été question un moment de la dégager. 

La cantine

Un dernier mot sur la cantine.

Il y avait deux services, le premier était réservé aux élèves et le second au personnel enseignant et technique. Les étudiants extérieurs étaient acceptés au second service.

La nourriture était plus que correcte car le montant des tickets restaurant était affecté en totalité aux achats de nourriture; le fonctionnement était pris en charge par le budget de l'école.

J'y suis retourné au début des années de thèse mais le second service avait tendance à se prolonger; j'ai donc abandonné.