Du collège d'Harcourt

au Lycée Saint Louis

 

 

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En approchant de la Terminale, il a bien fallu choisir une voie. Le choix est tombé sur une clase préparatoire. A cette époque il n'y en avait pas à Brest.

Comme les parents de Jean Lautrou, mon meilleur copain, avaient été mutés dans la région parisienne, c'était finalement une meilleure solution, que Rennes ou Nantes, où je ne connaissait personne.

J'ai été pris au Lycée Saint Louis, situé 44 Boulevard Saint Michel, en face de la Sorbonne (créée en 1254 par Robert de Sorbon).

 

Le Lycée Saint Louis était alors considéré comme l’un des meilleurs de Paris (après Louis Le Grand, bien évidemment). Situé sur le Boulevard Saint Michel il affichait deux dates 1280, année de sa fondation, et 1820, année de sa réouverture après la Révolution. 

 

1280 - le collège d'Harcourt

 

Il a été créé en 1280 par Robert, comte d'Harcourt, afin de loger des étudiants pauvres. Le collège est donc contemporain de la Sorbonne.

 

Faute de plans de Paris datant de cette époque, il est difficile d'imaginer sa structure lors de sa création. Par contre on va le retrouver sur le plan Tavernier de 1630.

 

C'est vraisemblablement le bâtiment carré situé près de la porte Saint Michel, en haut de la rue de la Harpe.

Il est visible aussi sur la plan de 1734, dit plan Turgot. La porte Saint Michel a disparu; elle a été,remplacée par la place Saint Michel (qui se trouve aujourd'hui près de la Seine!!). Le couvent des cordeliers est à côté. Celui des Jacobins n'est pas loin non plus.

Créé en 1280 le collège est fermé en 1793. Il servira de prison.

 

1820 - Le Lycée Saint Louis

Le Lycée Saint Louis ouvrira ses portes en 1820 dans un environnement, qui a changé par rapport à 1734. D'après le plan cadastral datant de 1810 environ il compte désormais trois cours. La plus grande va rejoindre les cordeliers. Il y a aussi une grande chapelle, qui fait face à l'entrée principale.

 

Avec le percement du Boulevard Saint Michel il y a encore des modifications.

La façade a été probablement refaite et la création de la rue Racine a mangé la moitié de la grande cour. Le rue de la Harpe a été avalée par le Boulevard Saint Michel, sauf sans sa partie nord, où elle existe encore.

Plus récemment le percement de la rue de Vaugirard a profondément bouleversé la belle ordonnance de la cour d'honneur.

Il y a aussi une entrée rue Racine mais je l'ai rarement vue ouverte.

Ils sont passés par là

 

On trouve sur le net une liste non exhaustive de personnes illustres (plus ou moins), qui sont passées par là.

Je retiens surtout 2 des 3 prix Nobel: De Gennes et surtout Louis Néel, qui a bien voulu faire partie de mon jury de thèse en janvier 1974.