Redele, la neuvième vague
Les rails
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Pour construire un circuit de base tout simple il faut des rails. Ce sont tous des rails Märklin au format Z.
il faut d'abord des rails droits :
Märklin propose plusieurs longueurs :
110mm, 55mm, 25mm plus des rails de jonction dérivés du 8500 de 110mm : plus court, plus long ou ajustable. Il y a aussi un rail flexible de 660mm, que l’on peut couper pour l’ajuster au reste du circuit.
Il faut ensuite des rails courbes pour fermer la boucle.
Il y 4 rayons de courbure différents : 145mm, 195mm, 220mm et 390mm ; les rayons extrêmes sont disponibles en une seul dimension, définie par l’angle, que forment les extrémités (45° pour la courbe de 145mm de rayon et 13° seulement pour le rayon de 390mm; les autres deux (30° et 45°)
Il faut enfin un rail d’alimentation 8590 (format unique de longueur 110mm)
Mais se limiter à regarder tourner un train dans un circuit ovale seul n’est pas très excitant.
Il faut compliquer le circuit en rajoutant des rails assurant une fonction
Il y a les aiguillages, qui vont permettre de doubler une ligne droite ou d’insérer des voies de triage avec en bout des butoirs. Dans le schéma ci-dessous la voie double est obtenue en introduisant deux aiguillages enroulés, ce qui permet d’avoir de lignes droites plus longues. C'est le schéma de base du circuit Hanter Dro.
:
Des coupures permettent d’arrêter le train à volonté sur une voie ou en bout de voie pour protéger les butoirs des têtes de ligne.
Cela donne un circuit statique.
Pour passer au circuit dynamique il faut rajouter des télécommandes, qui, au passage du train, envoient un signal vers une bobine électromagnétique (relai ou aiguillage).
Enfin il y a les dételeurs, qui permettent de décrocher des wagons
Tous ces rails figurent sur le panneau du logiciel ANYRAIL qui a été utilisé pour réaliser des schémas directeurs.
Il y a même dans la liste le pont transbordeur et la table tournante (dans les deux versions).
En principe tout est étudié pour, que cela se raccorde sans problème.
En fait ce n’est pas si simple. Même en faisant très attention aux raccordements entre deux rails, il y a toujours un décalage, notamment avec les aiguillages enroulés. De plus, si on coupe le rail flexible, il faut rajouter des éclisses, qui sont différentes de celles, qui équipent les autres rails. L’ensemble est parfois bancal. Il ne faut pas oublier, que dans une courbe les deux rails n’ont pas la même longueur.
Enfin, pour isoler une section de voie il faut utiliser une coupure et un isolateur 8954 (ou deux isolateurs) ; or les isolateurs sont plus gros, qu’une éclisse; cela déforme le circuit.
Malgré cela tout se passe bien comme le montrent les vidéos. Il y a quand même un risque de déraillement avec les wagons, surtour avec les plus récents qui sont plus légers que les anciens.
Il a été fait appel au logiciel ANYRAIL) pour vérifier la réalité du terrain. Ce n'est finalement pas trop mal.
Les autres difficultés rencontrées
Les dételeurs
Ce sont des rails, qui permettent de décrocher des wagons. Ils fonctionnent un peu comme un aiguillage; le signal envoyé à partir d'un pupitre fait se soulever une pièce, qui décroche les wagons (en gris sur les deux photos).
Il y a deux modèles
8587 = monté sur un rail de 55mm et
8597 = monté sur un rail de 110mm.
Contrairement aux aiguillages, il faut ici maintenir le courant pour que la partie mobile reste en position haute mais, surtout, il faut prendre son temps pour décrocher les wagons. Cela ne se fait pas facilement avec un train en mouvement. Il faut obligatoirement passer en mode manuel.
Pour le moment c'est incompatible avec l'usage, qui est fait du réseau An Dro, c'est à dire la circulation des trains selon des itinéraires de plus en plus compliqués.
Il est prévu de se limiter au circuit d'essais Hanter Dro, qui comprend une gare de triage.
Les rails de télécommande (aussi appelés plus simplement les télécommandes)
Il y en a 3 : 8589 sur un rail de 55mm, 8599 sur un rail de 110MM et 8229 sur un rail courbe 8520.
Il y a 3 bornes de raccordement. la borne centrale est reliée au conducteur gris de la sortie "accessoires" du régulateur Märklin (la couleur change quand on change de marque de régulateur).
Il y a une borne en sens positif (A) et une borne en sens négatif (B) par rapport à la borne centrale (C), à laquelle est associée une pièce mobile, que l'on va appeler "culbuto" faute de mieux.
Lors du passage du train la locomotive fait basculer le "culbuto" dans le sens de la marche, ce qui ferme le circuit entre A et C ou entre B et C.
Les bornes A et B sont reliées à des bobines, celles des aiguillages, qui changent de direction, ou celles des relais, qui changent de position (SET ou RESET).Il y en a aussi pour assurer le fonctionnement du passage à niveau.
A priori c'est simple. En réalité il y a plusieurs points délicats à maîtriser: l'encrassement des culbutos, la propreté et la déformation des lames souples, qui assurent le contact entre les culbutos et les bornes A et B, la vitesse des trains...
Il y a des cas, où le signal généré par le passage du train est trop faible pour provoquer la modification souhaitée.
Il y a 50 télécommandes sur le réseau An Dro. Cela représente un effort de nettoyage important.
Il y a enfin un point essentiel : les rails du réseau sont alimentés en courant continu issu des bornes rouges et brunes des régulateurs Märklin (les couleurs diffèrent selon les marques); les 3bornes des rails de télécommande sont raccordées à une sortie "accessoires". Il faut donc éviter tout contact entre les conducteurs des bornes et les rails.
Les aiguillages
Ils sont au nombre de 5, si on exclut les aiguillages à commande exclusivement manuelle;
Il y a une traversée, un rail, qui permet de dévier les trains vers la droite, un autre vers la gauche et deux aiguillages enroulés.
Il y a plusieurs points sensibles: les aiguilles d'abord, les barres, qui permettent de les déplacer, les barres associées aux bobines. D'une manière générale il faut s'assurer de la propreté des parties mobiles.
Il y a 40 aiguillages sur le réseau An Dro, 12 dans le circuit Hanter Dro.
Les aiguillages peuvent être commandés manuellement à partir des pupitres, qui délivrent un signal bref.
Il est possible de les commander aussi à partir d'un interrupteur momentané à condition de s'en tenir à un signal également bref, ce qui n'est pas une valeur sûre...
Les aiguillages peuvent être commandés enfin à partir de rails de télécommande. Si le signal est trop faible les aiguilles ne se déplacent pas ou parfois de manière incomplète. le bon fonctionnement des aiguillages est donc lié au fonctionnement des télécommandes.
En fait tout dépend de ce qui est actionné. Pour un dételeur ou même le passage à niveau un signal peut être long; pour un aiguillage enroulé ou une traversée le signal doit être très bref, sinon la bobine chauffe et se détruit.
La solution semble d'utiliser une décharge capacitive comme chez Jouef mais ce n'est pas si simple. Il en sera question plus loin dans les pages sur les relais statiques.